Biographie

Une enfance à Hélette

Fête Dieu à HéletteEn Basque, Hélette se dit Heleta (une fois arrivé). C’est un village de Basse Navarre, traversé par une rivière, la Joyeuse, et dominé par le Baïgura (haut lieu de parapentes)  au cœur exactement du Pays Basque Nord. Village célèbre par ses foires aux chevaux (Sainte Catherine) et sa fête Dieu.

Michel Etcheverry, benjamin d’une fratrie de 4 garçons, y nait le 1er avril 1948.

Ses parents, Lucien et Marie (née Héguy) tiennent le restaurant Aguerria, et une ferme d’élevage fameuse pour ses Blondes d’Aquitaine. Á la maison, on parle basque uniquement, et le français est la langue de l’école, apprise un peu à marche forcée. Devenu interprète, Michel Etcheverry prendra le temps de brosser le décor de chaque chanson basque avant de la chanter.

Michel EtcheverryMais le fronton n’est qu’à deux pas du restaurant, et bien vite Michel se révèle plus doué pour la pelote à main nue que pour les leçons. Il quitte l’école d’Hélette à 10 ans et rejoint son frère Jean-Pierre Etcheverry au petit séminaire Saint François- Xavier d’Ustaritz .Il y restera deux ans puis intègrera la première promotion du lycée agricole Saint Joseph d’Hasparren en 1962. Il frôle le BTA d’agronomie de quelques points. Puis, service militaire en poche, à 20 ans, Michel entre dans une banque de Biarritz. En 1975, il épouse la femme de sa vie, Anne-Marie, fonctionnaire au CCAS à la Mairie d’Anglet. Ils auront un fils, Patxi, professeur de gymnastique et chanteur aujourd’hui du groupe Otsoak.

Le pelotari

Michel Etcheverry PelotariParallèlement, sa carrière de pelotari prend de l’ampleur. Avec Robert Dufourcq, maintenant maire de Villefranque, il battra en 1975 un record jamais égalé: les trois titres de champion du Pays Basque et de champion de France dans les trois spécialités: fronton, mur à gauche et trinquet !

Il sera finaliste au championnat du monde de mur à gauche en 70 à Saint Sébastien et en 74 à Montevideo. Enfin il aura l’honneur de jouer l’ultime partie de pelote de Joseph Laduche, et Jean-Baptiste Harambilet, (ses idoles) tout de blanc vêtu, avec Dominique Aguerre à Mendionde.

La brillante carrière de pelotari de Michel Etcheverry s’interrompra brutalement en 1982, lorsqu’une infection au doigt de la main droite le privera pour toujours de la souplesse nécessaire pour la pelote à main nue.

Mais le chant n’est jamais loin du cœur d’un pelotari. Jean-Marie Mailharro, patron du Trinquet Moderne, aime à confier à son ami Michel l’Angélus de la finale de pelote des Fêtes de Bayonne. C’est à midi pile, chaque été depuis 10 ans. Dans un silence recueilli et devant 1500 personnes habillées de rouge et blanc !

Le chanteur

Maïte BarnetcheLors de la Fête de la Terre à Tardets, dans les années 60, Radio Côte Basque présente 3 enfants de Hélette :  1 makilari, 2 chanteurs dont Michel qui, à 10 ans, interprète « Pilotarien Biltzarra » (hymne de la pelote) du poète souletin Etxahun. L’animatrice, Maïte Barnetche, ravie, lui prédira un bel avenir. Michel Etcheverry découvre les beaux textes : au lycée ses camarades le surnomment « le lion du français », car il se distingue en rédaction.

Il apprend le répertoire basque, et chante chaque année un peu plus loin de son village natal. Son premier orchestre amateur est composé de Louis Beheretche, d’Ixassou, à l’accordéon, de Beňat Chaubadindeguy, le batteur et de Pierrot Saint Jean à la guitare, ce qui lui vaut nombre de tournées chez les amis basques de l’Ouest américain.

orchestreOrchestre

Sa voix de ténor couvre bientôt le Sud Ouest et ses réjouissances. Il fonde son premier orchestre professionnel. Bals, Kantaldi (concerts), corridas, matchs de rugby, il est demandé partout! C’est pourquoi il quittera définitivement la banque en 1986.

Dix années de suite les Fêtes de Sare dansent au fil de ses chansons, comme celles de la Madeleine à Mont de Marsan (ving et unième participation à ce jour). Albert Ferrasse, alors président de la FFR, le consacre « Chantre du rugby » lors d’un fameux Agen-Bayonne et l’invite à enflammer les joyeuses troisièmes mi-temps de l’équipe de France à Paris, Twickenham, Cardiff, Dublin, Murrayfield… Et comment oublier Aupa B.O., l’hymne du Biarritz Olympique Pays Basque !

le sport roiAupa B.O.Laurent Julien (Pernod 51), Bernard Lapasset (Président IRB), Pierre Camou (Président FFR)

En 2007, Michel Etcheverry choisit un nouvel orchestre « le meilleur ! » dit-il, dirigé par Jacky Ansoud. Il change aussi de maison de disque (passant de Agorila de Bayonne à V Music, de Bordeaux).

Ses galas comportent dorénavant plus de chansons en français, mais toujours encadrées par des airs basques. Nombreux sont les compositeurs, comme Pierre André Dousset, qui écrivent pour lui. Michel écrit « Le sport roi », sur une musique traditionnelle américaine, ode au rugby. LacanSon fils Patxi lui offre « Mon chêne à moi ». « J’aime cette chanson, pour moi les chansons à textes sont les plus belles » dit il.

En 2008, son album en hommage à Luis Mariano (sur les conseils de Patchi Lacan) enrichit le coté festif, facilement mémorisable, de ses mélodies favorites. Il le chantera à l’Olympia à Paris le 14 septembre 2009 : « Michel Etcheverry chante Luis Mariano et le pays basque » en partenariat avec le Centre des Provinces françaises.