Extrait du journal Sud Ouest du samedi 1er octobre 2011
La Fête du gâteau basque, à Cambo, qui a moins de dix ans d’existence, connaît un succès qui ne fait que s’accroître. En 2010, plus de 12 000 visiteurs ont été comptabilisés durant la journée. Qu’est-ce qui les attire en foule, ce jour-là, dans la station thermale ? D’abord, bien sûr, la possibilité de déguster ou de ramener chez eux, du gâteau basque, en étant sûr qu’il sera bon.
« Dès le départ, rappelle Joëlle Garat, la directrice de l’office de tourisme de Cambo, la fête a eu comme fondement la valorisation des savoir-faire artisanaux et la qualité des produits. En faisant la promotion du vrai gâteau basque de tradition Eguzkia, qui devrait obtenir, en 2012, le label rouge, les organisateurs tirent les exposants vers le haut, avec des critères stricts de sélection. »
« Tous les artisans d’art sont inscrits à la Chambre de métiers. Les autres atouts sont l’animation, l’ambiance, les concerts de qualité et la possibilité de se restaurer sur place. C’est la qualité des prestations qui fait le succès de la fête. On ne veut pas que ce soit la fête à neuneu. »
Sans jouer les Madame Soleil, on peut prévoir que le monde sera de nouveau au rendez-vous de Cambo samedi et dimanche. En tout cas, pour le concours du meilleur gâteau basque amateur, dimanche matin, au trinquet, les inscriptions sont closes depuis mardi soir. Il y a 45 inscrits et une quinzaine pour le concours réservé aux jeunes professionnels. Les trois (au lieu de deux) ateliers de fabrication du gâteau basque, samedi après-midi, sur le stand Eguzkia, sont complets également.
Un chapitre avec Etcheverry
Parmi les nouveautés de cette éditions 2011, l’ouverture, dès le samedi, du stand Eguzkia, un concert de jazz, le dimanche après-midi, de l’Alexandre Big Band, suivi d’un concert, en l’église, du chœur Oldarra.
L’un des grands moments de la fête sera, comme toujours, dimanche en fin de matinée, le chapitre de la Confrérie du gâteau basque, suivi des intronisations. Un chapitre animé par Michel Etcheverry qui a créé une chanson spécialement dédiée au gâteau basque. Elle sera reprise en chœur. Marcel Noblia est le Grand Maître de cette confrérie fondée il y a trois ans sous l’impulsion du maire, Vincent Bru. Ce solide gaillard, fils d’une restauratrice de Saint-Pée-sur-Nivelle, ancien directeur régional du Crédit agricole, par ailleurs président du club de rugby local, souhaite que sa confrérie joue un « rôle d’ambassadeur du gâteau basque et de Cambo », qu’elle participe à la promotion de ce produit en l’associant à la ville, bref qu’il y ait un réflexe : « gâteau basque égale Cambo ». Une réputation qui s’appuie sur l’histoire des sœurs Elisabeth et Anne Bibar, surnommées Biscotx (« autrement dit « biscuit »), qui faisaient perdurer la recette du gâteau basque qu’elles tenaient de mère en fille, depuis Marianne Hirigoyen, elle-même pâtissière à Cambo dans la première moitié du XIXe siècle.
Emmanuel Planes